GENEVE, –Dans plusieurs capitales européennes envisageant la libéralisation du régime des visas en faveur du Kosovo, ou des moyens de légaliser les immigrés sans papiers en accordant des visas de type B ou des permis de séjour, une série d’informations sur les activités présumées d’une “mafia albanaise”sont publiés dans les médias de certains pays européens, dont la Suisse.
Un titre si tonitruant, tel que “La mafia albanaise règne sur toutesles drogues“ est apparu dernièrement sur la première page d’un journal suisse. Aucune réaction à la dépêche n’a été signalée jusqu’ici ni des consulats d’Albanie ni du Kosovo en Suisse.
Après des nouvelles sur les actions d’une soi-disante “mafia albanaise” à Genève où ailleur en Suisse, le journaliste de l’agence de presse “Presheva Jone” et correspondant de l’Agence télégraphique albanaise (ATA) en Suisse a contacté et interviewé les autorités suisses et notamment les policiers du canton de Genève et de la Police fédérale de Berne (FEDPOL).
Le chef de la police de Genève, commandant Monica Bonfanti, a déclaré samedi à notre correspondant que parmi les nombreux trafiquants d’Afrique, de Serbie ou de Russie, un nombre d’entre eux venait de la communauté albanaise et du Kosovo en Suisse.
“Ce sont principalement des jeunes de 18 à 25 ans arrivés dernièrement de la région pour chercher un emploi en Suisse, mais ils sont ensuite embrigadés dans divers réseaux de trafiquants et de criminalité organisée. Cependant, ces groupes de jeunes sont susceptibles d’être désignés comme des gangs criminels qui tentent de gagner illégalement par le vol ou le trafic de drogue. Mais, rappelez-vous que la drogue est introduite en Suisse à travers differentes voies,  non seulement l’Albanie, mais aussi l’Afghanistan, la Turquie et le Serbie”, a-t-elle déclaré.
Le chef de la police genevoise a mis un bémol à l’existence d’une  prétendue “mafia albanaise” en Suisse. Il serait exagéré d’utiliser le terme de mafia albanaise à Genève, même si des réseaux de trafiquants existent. Cependant, ce terme n’a pas été utilisé par la police et il serait plus juste de parler de plusieurs réseaux plutôt que d’une mafia”, a déclaré Bonfanti.
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